logo-french-tech-hauts-de-france-HDL’une des forces de Decelect, c’est sa capacité à produire très rapidement du sur-mesure dans ses unités de fabrication françaises. Face à l’épidémie de Covid-19, l’entreprise se mobilise pour répondre aux demandes pressantes d’équipements pour les respirateurs artificiels et les datacenters.

« Il nous faut (…) produire davantage en France, sur notre sol. Pour certains produits et certains matériaux, le caractère stratégique impose d’avoir une souveraineté européenne pour réduire notre dépendance. » Le chef de l’État français l’a martelé le 31 mars dernier, la relocalisation d’industries stratégiques sera l’une des priorités pour la suite de son quinquennat. La pandémie de coronavirus démontre, en effet, l’importance vitale de la « souveraineté nationale » souhaitée par le président Emmanuel Macron, afin de réduire les importations dans les secteurs « de première nécessité ». 

À sa mesure, Decelect répond déjà à ces impératifs industriels nationaux. Decelect, qui fait partie de la French Tech des Hauts-de-France, compte aujourd’hui trois sites dans l’Hexagone : son siège social basé à Soissons (Aisne), un site de production à Saint-Vit, près de Besançon (Doubs), et un site à Esvres (Indre-et-Loire). Auxquels s’ajoutent le site de Nabeul, en Tunisie, et pour la Chine, un bureau à Shenzen et une unité de production à Dongguan.

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« Mon objectif a toujours été de conserver le savoir-faire en France, souligne Philippe Bonduelle, président de Decelect. En cas de problème en Tunisie ou en Chine, je veux pouvoir continuer à fabriquer en France. » Même en cette période exceptionnelle de confinement, où la santé des salariés est bien sûr la première des priorités, les équipes françaises de l’entreprise restent mobilisées pour répondre aux urgences.

Ces dernières semaines, des demandes pressantes ont d’abord concerné des équipements pour respirateurs artificiels. Le CHU de Nice a, en effet, remis en état d’anciens respirateurs pour lesquels il n’avait plus tous les cordons. « Nous les avons fabriqués en 24 heures, explique Philippe Bonduelle. Dès que la demande nous est parvenue, nous avons fait venir une équipe de volontaires pour fabriquer ces cordons. Sur le plan logistique, cela implique évidemment d’avoir les composants en stock pour le faire. »

Grâce à ces câbles fabriqués à la demande, les anciens modèles de respirateurs du centre hospitalier niçois pourront être raccordés au réseau pour être monitorés. « Si, par exemple, un autre CHU nous appelle avec un autre type de cordon à fabriquer, on s’adaptera. La force de Decelect, c’est de faire du sur-mesure et très rapidement », rappelle Philippe Bonduelle. L’atelier de câblage basé à Soissons favorise une telle réactivité, il est en mesure de fabriquer tout type de câble et de cordon, par exemple des « trunks » cuivre/optique, pour le secteur médical comme pour d’autres activités.

L’usine Decelect de Saint-Vit participe, pour sa part, à la fabrication des ventilateurs électroniques de la gamme DreamStar, conçue par l’entreprise française Sefam. Philippe Bonduelle confie : « Pour ces respirateurs utilisés à domicile, notre usine de Saint-Vit fabrique les pièces injectées en plastique, le corps du respirateur et les réservoirs. Une équipe tourne en 2x8 sur une presse à injecter. Grâce à ces respirateurs, les personnes atteintes par le virus Covid-19 et dont le cas n’est pas trop grave peuvent s’oxygéner chez elles au lieu d’être hospitalisées. »

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Decelect reste également en contact et à la disposition de ses clients Schneider et Air Liquide, pour d’éventuelles commandes spécifiques, puisque les deux grands groupes industriels français ont annoncé leur intention de fabriquer des respirateurs pour les hôpitaux.

Hors secteur médical, alors que l’économie mondiale a connu un brutal coup d’arrêt, un secteur a connu, lui, une accélération fulgurante et conjoncturelle de son activité, du fait du confinement et du télétravail : celui des datacenters et des centres informatiques dédiés au Cloud. Pour faire face à la hausse massive d’utilisation des services Cloud, les opérateurs ont dû ajouter en urgence de nombreux serveurs et équipements à leurs centres informatiques mutualisés.

Là encore, Decelect participe à l’effort. Depuis le début de la crise, l’entreprise a reçu plusieurs grosses commandes urgentes, de quelques centaines à plusieurs milliers de pièces. Il s’agit pour l’essentiel de pièces de rechange, notamment des PDU (Power Distribution Unit, des sortes de multiprises pour les gros centres informatiques).

« L’objectif de nos clients est d’avoir toute la partie raccordement, courants faibles et courants forts, pour pouvoir connecter des serveurs supplémentaires et avoir plus de bande passante dans tous les datacenters », explique Philippe Bonduelle. Des PDU informatiques aux baies serveurs, en passant par les nourrices de raccordement cuivre/optique, le catalogue Decelect propose d’innombrables solutions dédiées aux datacenters, une autre de ses spécialités.

En cette période particulièrement difficile, Decelect est fière de démontrer son agilité et sa réactivité au service de tous, grâce à ses capacités de développement – avec une équipe expérimentée et innovante d’ingénieurs et de techniciens français –, ses capacités de production – en France, mais aussi dans le monde –, et ses capacités de test et de certification – pour produire des solutions fiables et performantes.